Et si nous étions à la fois acteurs et spectateurs.

Et si les lois fondamentales exprimaient des possibilités et non plus des certitudes.

Et si notre regard donnait forme à l’un de ces résultats possibles.

Alors, par nos mesures nous serions responsables de ce qui échappe au déterminisme universel.

Nous sommes dans le plus grand théâtre du possible.

Cet espace où la stérile certitude se substitue à la stimulante incertitude. Notre émergence au monde si peu probable en est la plus belle illustration. Selon Démocrite tout ce qui existe dans l’univers est le fruit du hasard et de la nécessité.

Nous cherchons sans cesse des réponses.

Les recherches subtiles de la physique contemporaine nous amènent à réévaluer les cadres qui régissent notre monde. Einstein énonce l’abolition d’un temps universel dans ses théories de la relativité.

Nous sommes à la frontière de l’incohérence entre notre perception des choses et le monde tel que nous le voyons.

Notre volonté est de travailler sur l’infime perception de l’impalpable qui prend forme sur le plateau comme par magie.


Cette forme émerge du rêve manifeste, des pensées latentes. Loin des concepts établis, nous cherchons un langage pour faire surgir des possibles mondes imaginaires, des souvenirs venus d’ailleurs qui nous traversent, des mondes où l’espace, le temps, le bruit, la lumière, n’obéissent plus aux lois conventionnelles.


« Le déterminisme des théories physiques est l’obstacle le plus solide sur le chemin d’une apologie de la liberté de la créativité et de la responsabilité humaine ». Karl Popper


Le but de notre travail est de convoquer le désir, le rêve, la passion du spectateur. De partager avec lui, un instant, un soir, une nuit toute une vie ce qui nous anime sans chercher à donner une direction mais des horizons.


C’est ici que commence la Fin des Certitudes.

Carole Gioan

Direction artistique,

Comédienne